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Bettina Rheims, Serge Bramly : Rose, c’est Paris !

 

Ceci est une archive d’une exposition exceptionnelle

 
Note sur les visuels : si les droits liés à l’expo sont échus, ne restent que des imagettes de faible définition à titre de mémoire, sans agrandissement possible ; celles agrandissables ont obtenu un accord ou sont libres ; en cas d’erreur svp nous en faire part et, suite vérification, le visuel sera retiré ou mis en imagette-mémoire ; merci !

 

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"Rose, c’est Paris !" : un conte fantastique et jouissif !
> à la BnF Richelieu, du 8 avril - 11 juillet 2010
> puis 27 mai au 21 juin 2011 à Hong-Kong

 

 
Toutes images : © Bettina Rheims, courtoisie Galerie Jérôme de Noirmont et Bettina Rheims (merci pour son autorisation) ; sources : - (* )=entretien avec Bettina Rheims et Serge Bramly, par Thierry Grillet, dossier de presse, - entretien d’Almanart avec Bettina Rheims et Serge Bramly ; Bettina Rheims est représentée par la galerie Jérôme de Noirmont

 

Une esthétique à couper le souffle, des belles à en avoir les jambes coupées, un érotisme assumé, un jeu de volées entre photo et cinéma, une descente ébouriffante dans le Paris mystérieux, une suite érudite de passe-passe entre littérature surréaliste et art plastique… une exposition de Bettina Rheims et de Serge Bramly est d’une incroyable richesse ; plus que d’autres, elle-ci nécessite un décodage que voici :

 

 

les clés des contre-champs :

l’intrigue :

> une jeune femme, B., cherche Rose sa soeur jumelle, qu’elle pense disparue

> elle échafaude 13 plans tout aussi extravagants les uns que les autres et parcoure le Paris des années 30 pour la retrouver ; alors tel Fantômas (voir ci-après) elle se métamorphose pour se fondre dans les milieux où Rose pourrait être : la voici en strip-teaseuse, en fumeuse d’opium, en japonaise, en Joconde dans le métro...

...ou en belle des palaces,
comme l’a joué ici Monica Bellucci
à l’hôtel Meurice en février 2009 ;
le titre Tenue de Gala ainsi que la forme du chapeau
vous conduisent à Salvador Dali

 

l’univers surréaliste

> est omniprésent : jeux de mots, situations burlesques ou incompréhensibles sans clés, allusions aux titres et aux oeuvres d’art créées avant-guerre

> "Rose c’est Paris" se réfère au pseudonyme que s’était choisi Marcel Duchamp : "Rrose Sélavy" (deux "r", l’un évoquant l’érotisme) ; il cache plusieurs sens : "Eros c’est la vie", bien sûr, mais aussi "Rose sé-parée" ou phonétiquement "Roses c’est pareil" puisqu’elles sont jumelles ; voir l’histoire de Rrose Sélavy sur Artips

> Fantômas, le "maître du temps", le "mal absolu" capable de se déguiser, a inspiré les surréalistes par sa mythologie propre à bouleverser l’ordre établi du Paris classique d’alors

> les jeux de mots et les références à l’art abondent notamment dans le titrage des oeuvres

 

des lieux secrets :

 

> dans le même esprit surréaliste, les images ont été réalisées dans des lieux peu connus "pour montrer un Paris plus méconnu, plus trouble"(*) : les canaux souterrains, la BnF-Richelieu dépouillée de ses livres, le dôme de l’Observatoire, les sous-sols du Palais de Tokyo, l’hôtel Meurice, le Magic (boîte du bd de Clichy, ci-dessous), une pension de famille...

> si l’image ci-contre a été réalisée place du Calvaire en mars 2009, son titre Magic City III se réfère au cabaret homo Magic-City situé au 188 rue de l’Université, clos en 1934 pour devenir un studio de radio puis de TV ;
un lieu de scandale et de rencontres extravagantes photographiées par Brassaï pour son portefolio le Paris Secret des années 1930 ;
ici : la pose d’Eliska Cross est malicieusement inversée, car les voyeurs ne sont pas dans la pièce mais à l’extérieur, dans les cabines, avec pour seul privilège momentané de voir le postérieur de la Belle ! Quant au jeu de miroir des vitres : trouvez-vous l’anomalie (clic=zoom) ?

 

la forme narrative de l’exposition

> vient de la démarche de création ; à partir du synopsis imaginé et proposé à la BnF un an avant, les auteurs ont ensemble composé les scènes : des tableaux vivants photographiés par Bettina et en temps-réel filmés par Serge et présenté dans l’exposition

> ce travail de renvoi d’un média à l’autre, du film aux photos, ajoute au mystère ; la scénographie l’a restitué en projetant le film à l’entrée et en le répétant en simultanné le long du parcours ; vous pouvez sans cesse passer de l’un à l’autre, c’est énigmatique à souhait

 

jeux de mots :

> "le titre d’une oeuvre de Duchamp est à l’origine d’une de nos scènes ; La Bagarre d’Austerlitz, etc, ce sont déjà des images, indépendamment de l’oeuvre proprement dite ; l’idée pour nous était d’emprunter des éléments et de les détourner ; la clé principale, c’est le jeu !" (*)

> et puis : B. et Rose… B et R comme Bettina Rheims ou comme BRamly... Narcisse fait-il partie du conte ?

> dans L’air de Rails (titre de cette image),
en gare d’Austerlitz quai 15 février 2009,
Laetizia Venezia et Inge van Bruystegem semblent
enfin se retrouver, mais dans quelle tenue...
L’air de Rails ou L’air déraille !

 

les protagonistes :

 

> Bettina Rheims (biographie) devient photographe en 1978 à partir d’une rencontre avec des strip-teaseuses, alors elle se consacre entièrement à sa passion pour l’art et pour le sujet féminin. Le début de sa collaboration avec Serge Bramly est Chambre Close (1990-1992) où des femmes posant dans des chambres d’hôtel à papiers peints à fleurs, l’ont rendue célèbre.
Une importante rétrospective organisée par Jérôme de Noirmont parcourut l’Europe. En 2008, une nouvelle rétrospective de ses oeuvres a été montrée au C/O Berlin et au FORMA de Milan

> Mais… Serge Bramly n’est pas cinéaste, il est écrivain ? 
Pas seulement, il est aussi critique d’art et scénariste (voir sa biographie). Cette exposition à la BnF vient couronner 20 ans de collaboration avec Bettina Rheims et plus d’une année de travail en commun

 

> entretien avec Bettina Rheims et Serge Bramly :

"il y a un aspect dual entre les personnages du scenario : la douceur de l’amour et de la séduction, et certaines situations ou le mal incarné par Fantômas ; ce qui est d’ailleurs constant dans mon travail (BR)"
"à partir d’un synopsis écrit (je suis un écrivain rentré), nous avons monté ensemble les scènes, j’ai fait des centaines de prises de vues (BR) et moi, en temps-réel et en parallèle, tournant et me déplaçant derrière Bettina j’ai filmé ; ensuite il a fallu trier et monter l’ensemble (SB)"

> Près de cent modèles, de comédiens débutants à célébrités, ont prêté leur concours à cette exposition : Monica Bellucci, Valérie Lemercier, Anna Mouglalis, Naomi Campbell, Charlotte Rampling, Jean-Pierre Kalfon (il y a quelques hommes, si, si !)...

 

 

> court entretien avec Inge :

la jeune modèle et actrice Inge van Bruystegem a été un rôle important pour cette exposition, elle a beaucoup inspiré Bettina Rheims sur certaines séquences, comme par exemple sa passion du tricotage représentée sur cette photo

 

ici : Inge en vrai et en scène dans l’exposition ,
entretien et photo par Almanart ;
ainsi placée devant La Tricoteuse Japonaise,
elle démontre le travail de maquillage effectué
(courtoisie Inge van Bruystegem)
clic=zoom
 

 

 

plus d’infos :

> deux livres accompagnent cette exposition : une valise-collector de Taschen mais trop chère pour son tirage, un beau catalogue édité par la BnF, très abordable

> le film reprend les séquences-mystère en face-à-face avec les photos puisqu’il est diffusé sur tout le parcours de l’expo, mais il est aussi autonome ; il dure 1h34 ; il est diffusé régulièrement au petit auditorium de la BnF-Tolbiac mais n’est pas présenté en salle ni à la TV

> l’exposition sur le site de la BnF

 



 

 

 

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