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autour de la féminité

la feminité contemporaine

la femme et la parité sont au centre des débats actuels, qu’en est-il dans l’art plastique ?
> en 2012 (il y a dix ans !) l’accrochage de Elles@centrepompidou nous avait choqué par sa ségrégation militante, donc nous en n’avions pas parlé
> nous avons préféré d’autres expositions (notamment Women House à la Monnaie en 2017) traîtant ce thème avec tact et intelligence : des "entre filles" destinés à tous
> malheureusement perdure une mode féministe radicale, chaque commissaire voulant découvrir "son" artiste femme inconnue, parfois au détriment de la qualité (notamment à l’exposiiton Pionnières au Musée du Luxembourg en 2022)
> alors la présente page thématique évite soigneusement tout militantisme radical qui est devenu à son tour ségrégationniste... nous préférons féminisme partagée à féminisme exlusif
Dans cette page :

la féminité illustrée par une exposition :
(Claude Léger)

> Paolo Roversi est un exemple d’hymme à l’ancienne de la féminité : un hommage si amoureux qu’il obtient des femmes leur rare confiance amicale
> il développe un travail photographique hors du temps et des modes, bien que son travail soit… dans la mode (fashion) ! Paolo Roversi opère dans un studio dépouillé d’artifices, il met les mannequins à l’aise dans une ambiance intime, parfois nues (une exception) ; dispensées de tout accessoire elles acceptent de longs temps de pose dans le calme et l’intimité : elles deviennent pour lui le centre du monde, cherchant la « vérité de son modèle » pour aboutir à des portraits entre « présence et évanescence » ; « un long temps de pose, c’est laisser à l’âme le temps de faire surface » dit-il
> comment obtient-il ces lumières si particulières ? par l’éclairage à la torche, sa signature : il dessine des halos qui accentuent les reliefs du corps ; il apprivoise la lumière du nord pour une grande douceur sur les visages
> dans ce polaroïd il dessine un trait de lumière, laisse le visage se liquéfier dans les blancs ; ce travail épuré, stylisé, nous fait penser à cet autre amoureux de la femme : René Gruau (1909-2004), illustrateur réputé de la mode des années 30
> jusqu’au 14 juillet 2024 au Palais Galliera

 Paolo Roversi photo René Gruau illustrateur
Paolo Roversi Leza Dior 1980 polaroid
(courtoisie P.Galliera) ... clic=zoom
René Gruau Femme ongles et lèvres rose
gouache et encre inversé

> accueil d’Almanart

> sommaire thèmes

focus : la féminité art contemporain, féminisme, érotisme, femmes artistes, artistes femmes / images : clic=zoom

 

la féminité existe encore !

à force d’ériger l’égalité en dogme, on se demande si la féminité est un gros mot et peut encore exister ; heureusement des femmes nous rassurent : elles sont galeristes, commissaires et artistes ; que disent-elles sur elles-mêmes et sur leurs soeurs ?

> Ophélie, le personnage de la tragédie Hamlet de Shakespeare semble paisiblement endormie au clair de Lune, chevelure et robe étalées sur l’onde fleurie ; belle et éternelle comme en témoigne cette grande photo d’Ellen Kooi ; c’est une illusion car seule la chevelure de la noyée restera (exposition La Femme d’à Côté à la Galerie Les Filles-du-Calvaire)

les photographies d’Ellen Kooi évoquent la symbiose possible
du paysage et de ceux qui le traversent [Emiel van der Pol, 2012]
Ellen Kooi, Almere-Ophelia, 2006, photo
(courtoisie Filles-du-Calvaire) / clic=zoom
  Ellen Kooi

 

La féminité est l’ensemble des caractères anatomiques et physiologiques propres à la femme, précise froidement le Larousse ; comment la représenter ?

Anni Leppälä

 

> par exemple par cette main d’Anni Leppälä, douce, frêle, abandonnée délicatement sur le sable, dans une position permettant d’imaginer une scène : "difficile de tracer la ligne qui sépare le réel du fictionnel" remarque l’artiste [DP]

 

 

Anni Leppälä, Hand, 2013, photographie
(courtoisie Filles-du-Calvaire) / clic=zoom

 

 

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femme et société

dans le thème de la féminité, la critique sociétale est au centre ; ainsi par exemple Karen Knorr en a fait une série entre 1979 et 1980, qui était précisément l’époque de la 2è vague féministe allemande :

> un alignement de photos tourne en une dérision sophistiquée les fameux "3 K" : Kinder, Küche, Kirche -enfants, cuisine, église- où la femme était (était ?) censée être confinée à cette époque en Allemagne :

cette femme senior est apparemment très satisfaite de sa vie consacrée à sa famille (maintenant sans doute dispersée), comme en témoigne le texte sous l’image : "une bonne mère place sa famille devant sa carrière" ; sur cette photo elle parait surtout être devenue une potiche...

 

Karen Knorr, Good Mother,
série Belgravia, 1979-1980, photo
clic=zoom
  Karen Knorr

Si le rôle traditionnel de la femme dans la société est remis en cause dans le féminisme historique, comment y échapper tant que la mère existera ? curieux tout de même, les expositions actuelles à caratère féministe n’en parlent presque pas...

Louise Bourgeois, Spider

 

> sauf la magnifique exposition Women House à la Monnaie de Paris en 2017 avec, notamment, cette fameuse Araignée de Louise Bourgeois dont certains exemplaires sont titrés Maman ;
car pour elle l’araignée n’est pas objet de répulsion mais hâvre de protection : une travailleuse infatigable qui file et tisse comme sa propre mère qui était tisserande, et protège la communauté des insectes

 

Louise Bourgeois, Spider, 1994,
(courtoisie Monnaie de Paris) / clic=zoom

Bien des religions occidentales sont misogynes ; on ne comprend pas que subsiste cette tolérance de la part de notre société civile ; peu d’artistes femmes réagissent sur cet point précis, sauf Sabine Pigalle

> ...qui dans cette oeuvre, Le Dernier Souper du Cardinal, dénonce le radicalisme misogyne d’une frange (une fange ?) conservatrice chrétienne américaine liée au cardinal Raymond Burke ; celui-ci a stigmatisé la place des femmes dans la société actuelle, expliquant que leurs nouveaux droits conduisent les hommes à grandir sans véritable identité et ainsi à tomber dans la pornographie, la drogue et la pédophilie ce qui les poussent à... devenir prêtres (on appréciera...) ! dans cette oeuvre la femme est montrée sacrifiée sur l’hôtel du dogmatisme, face à des juges que même un calviniste trouverait caricaturaux (extrait du DP de l’exposition en janvier 2018 à la Galerie RX)

Sabine Pigalle, Le Dernier Souper du Cardinal

Sabine Pigalle, Le Dernier Souper du Cardinal (extrait),
photo print, 2015, 300x120, 4 ex
(courtoisie Galerie RX) / clic=zoom oeuvre complète

 


une femme peintre, mission impossible ?

   

> les Atamanes découvrent un tableau de Lily Steiner de 1955 et aujourd’hui vous racontent l’histoire de cette femme artiste qui lutta contre les préjugés viennois
> appréciée des artistes sécessionnistes, sans cette mention la peintre Lily Steiner ne figurerait même pas sur internet, bien qu’elle soit cotée sur le marché

Lilly Steiner, Composition baroque, 1938
(courtoisie Österreichische Galerie Belvedere)

 

 

et l’érotisme ?

il est heureusement présent, mais souvent discret ; érotisme et féminité sont associés dans les mentalités, particulièrement dans les arts plastiques, mais l’on apprécie qu’il soit interprété d’une manière moins sexuelle que sensuelle :

> Claudia Huidobro était autrefois icône de la mode (notamment chez Jean Paul Gaultier), puis elle est devenue plasticienne ;
elle décrypte les corps dans des vidéos ou des collages de style surréaliste : décomposés, griffés d’épingles, ils émanent un érotisme fantasmé

 

Claudia Huidobro, série Quoi de plus douce ?
Technique .mixte, 2008
(courtoisie l’artiste) / clic=zoom
  Claudia Huidobro

avec humour ?

lorsque le militantisme pousse aux excès, il réussit surtout à provoquer l’effet inverse qu’escompté et essuye les sourires par son ridicule. Des artistes femmes ont eu une bien meilleure influence en usant de l’humour, ce langage universel :

> ainsi Meret Oppenheim ; peu de femmes ont adhéré au mouvement surréaliste des années 30, car à l’époque peu d’elles étaient admises comme étant à la pointe de l’innovation ; pourtant cette germano-suisse domiciliée à Paris, en faisait bien partie !

> cette oeuvre critique et humoristique de Meret Oppenheim, Ma Gouvernante, figure parmi les Objets Trouvés de l’exposition surréaliste au Centre Pompidou en fin 2013

 
Meret Oppenheim, Ma gouvernante, 1936
(courtoisie Moderna Museer Stockholm)
  Meret Oppenheim, Ma gouvernante

 
Plus récemment, une pièce marquante de la Fab (ouverte en février 2020 par Agnès b) est ce bolide hyper macho qui s’est fait attraper par les filets de Madeleine Berkhemer, composés de bas et collants nylon roses, sexy à point !
> mais la messe était dite d’avance : voyez combien Madeleine Berkhemer est elle-même totalement irrésistible, dans l’objectif de Ronnie Hertz, photo présentée discrètement juste à côté de l’installation :

  Madeleine Berkhemer artiste  
Madeleine Berkhemer, Millys Maserati 2004 (court LaFab) clic=zoom
Ronnie Hertz, Madeleine Berkhemer, 2001 (courtoisie LaFab) clic=zoom
  Ronnie Hertz, photographe

Le militantisme peut être fin, intelligent et plus efficace pour atteindre son objectif de protestation féministe que les interdictions radicales qui se propagent par le lobby féminin du commissariat d’art

> Pilar Albarracin fait de la transgression et de l’humour des outils politiques, comme par cette photo ambiguë qui recouvre un des rituels catholiques qui infestent son pays machiste ; souvent elle étrangle les stéréotypes et les traditions avec colère et talent, un art blasphématoire et jubilatoire ; vu en avril 2020 à la Galerie Vallois :

Pilar Albarracin
N’éteins pas mon feu, laisse-moi brûler
photographie, 2019
(courtoisie Galerie Vallois)
clic=zoom
  Pilar Albarracin

 



 

 

 

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