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Georg Baselitz sculpteur

 

Ceci est une archive d’une exposition exceptionnelle

Note sur les visuels : si les droits liés à l’expo sont échus, ne restent que des imagettes de faible définition à titre de mémoire, sans agrandissement possible ; celles agrandissables ont obtenu un accord ou sont libres ; en cas d’erreur, les vues générales sont libres ; svp nous en faire part et, suite vérification, le visuel sera retiré ou mis en imagette-mémoire ; merci !
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Georg Baselitz, aussi sculpteur
> au MAMVP, du 30 sept 2011 au 29 janvier 2012

toutes images : courtoisie MAMVP et l’artiste : clic=zoom

 

Connu pour ses portraits renversés, 20 ans après avoir commencé à peindre Georg Baselitz a développé une oeuvre sculpturale autonome bien plus intéressante, qui a marqué la sculpture contemporaine, ce que démontre magistralement cette rétrospective. Mais ses sculptures sont moins connues, alors en préambule nous rappelons ses tableaux à l’envers qui l’ont rendu si célèbre.

 

 

son truc de Base

Georg Baselitz fait partie des artistes qui ont trouvé un truc pour se faire connaître ; lui, c’est le portrait retourné, dont voici un exemplaire parmi plusieurs dizaines d’autres, l’autre étant un très rare contraire (remarquez aussi l’évolution de son style pictural en 40 ans) :

 

  Baselitz   Baselitz
 
Gerog Baselitz, Fifties Portrait (gallerist Michael Werner) 1969
(courtoisie MET) ... clic=zoom
 
Georg Baselitz, Moderner Maler, 2007
(courtoisie MAMVP) ... clic=zoom

 
Pourquoi ces têtes à l’envers ? peut-être une façon de culbuter l’ordre établi : les corps tombent ? c’est l’ordre qui est renversé ! et aussi un truc pour se faire remarquer... Son art est conditionné par son histoire personnelle ; empruntant une autre voie que les expressionnistes allemands, Baselitz puise dans ses souvenirs les images enfouies des désordres du monde : de Dresde en flammes, des survivants de la guerre (sur le tableau de droite ce sont des traces de sang), aux procès que le pouvoir lui intente... des sujets graves et autant de devoirs de mémoire

 

une nouvelle sculpture primitive

lorsque vous la découvrez et bien que l’artiste s’en défende, cette oeuvre sculptural se situe clairement entre arts premiers africains, dont elle reprend bien des caractéristiques (verticalité rigide, disproportions des parties du corps, taches de peintures sur le nez ou le sexe, scarifications...) et le néo-expressionnisme allemand par son caractère immédiat, brutal (les oeuvres sont taillées à la hache et à la tronçonneuse), radical voire caricatural.

Le coup d’envoi de la production de sculptures fut donné à la biennale de Venise de 1980 par cette incroyable Model für eine Sculptur qui facina et choqua les visiteurs :

  Georg Baselitz Modell fur eine Skulptur

 

 

"Elle porte en elle les caractères qui vont suivre" [dossier de presse], elle est "une préfiguration d’une nouvelle sorte d’images" [selon l’artiste].

Le personnage semble s’extraire d’une gangue de bois ; le salut inspiré de l’art africain que Baselitz collectionne, pourrait être une "sorte d’appel à la conscience, une façon de se tourner vers le ciel et la lumière" [Fabrice Hergott, Directeur du musée]

 

Modell fur eine Skulptur, 1980, tilleul et tempera, 178x147x244
(courtoisie Ludwig Museum Koln) ... clic=zoom

 

Pendant 8 ans suivirent des figures debout et des têtes qui évoquent les gnomes germaniques ou les sculptures africaines et océaniennes, avec des forts accents expressionnistes ; le sujet s’efface progressivement au profit du concept et de la matière.

Georg Baselitz Kopf
Kopf, 1984, tilleul
(courtoisie Heliod Spiekermann) ... clic=zoom
 

<< cette tête couchée fait exception, rappelant plutôt celle d’une momie égyptienne par son traitement brut et son badigeon noirci.

 

 

 

une figure assez typique du style de Baselitz d’avant les années 90 : cou allongé, tête "africaine" grossièrement peinte pour souligner les attributs humains qui sinon disparaîtraient presque >>

 
ST, 1983, peuplier et peinture à l’huile
(courtoisie Städtiche Gal Karlsruhe) ... clic=zoom

Georg Baselitz

 

quelques recherches autour du style

en restant en parfaite cohérence, quelques séries témoignent d’une recherche plus imaginative, suivies d’un retour en ligne :

> notamment les 13 Dames de Dresden réalisées en 2 ans apparaissent comme un témoignage véhément de la destruction de cette ville en 1945, que souligne cette exceptionnelle couleur jaune vif, jamais utilisée en sculpture.

Ces oeuvres sont dispersées et ce rassemblement de 6 têtes sur un impressionnant plateau surélevé est une occasion tout à fait exceptionnelle.

 

Dresdner Frauen, 1989-1990
provenances diverses ... clic = zoom
 

Georg Baselitz Dresdner Frauen

 

> cette "chose" enveloppée d’une étoffe collée (Ding Kariert : chose en carreaux) relève de mannequins funéraires Bembe du Congo

 

 

 

Ding Kariert, 1994, peuplier
(courtoisie Werner Gallery NY) ... clic=zoom
  Georg Baselitz Ding Kariert,

le retour à un certain réalisme socialiste

en fin des années 90 l’art populaire revient, en souvenir du modèle imposé en RDA des années 50-60. Ici il se traduit essentiellement par des statues dont l’expressivité est accentuée par le gigantisme ; parfois l’absence de pied créer la disharmonie qui a été toujours recherchée.

Georg Baselitz Frau Ultramarin

 

 

Cet aspect est prolongé dans la décennie 2000 par l’ironie, les statues étant affublées de costumes cocasses : short, maillot de bain, grosses godasses...) qui les font ressembler à des énormes jouets peints en bleu pâle ou en rose.

Pourtant il faut les voir plus attentivement : les dernières oeuvres monumentales (presque toujours des statues) comportent des attributs métaphysiques comme des montres arrêtées à minuit moins cinq, un crâne dissimulé dans le dos, un repas à emporter dans l’au-delà : autant de références à des rites funéraires (voir l’image zoomée)

Enfin les statues les plus récentes sont des autoportraits replacés dans un contexte donné : l’homme assis se réfère au Christ aux Outrages, celui affublé d’une casquette annotée Zéro se réfère à la fermeture de l’usine Zéro, etc.

Frau Ultramarin, 2004, cèdre, environ 2m de haut
(courtoisie Heiner Friedrich) ... clic=détail

 

 

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  plus d’informations :

> l’exposition au MAMVP

 



 

 

 

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